Faites connaitre vos réalisations... et pourquoi pas, obtenez l'un des prix décernés à l'excellence publique !
Traditionnellement, le secteur public a été perçu par l’opinion publique comme étant en retard sur les entreprises privées, lesquelles constituent un « modèle » à suivre. Sous l’impulsion des nombreux projets de modernisation conduits depuis plus de 10 ans, nous avons la conviction au contraire que les organisations publiques fourmillent de pratiques novatrices et de réalisations dignes d’être mises en évidence. Souffrant d’une image négative et de processus de communication peu développés, ces pratiques restent le plus souvent dans l’ombre et n’obtiennent pas la publicité qu’elles méritent.
Le concours vise à primer les organisations publiques novatrices dans les différentes catégories retenues, ainsi que les travaux scientifiques originaux qui se sont distingués par la qualité de leur analyse, l’originalité de la méthode utilisée, et l’utilité des conclusions pour les organisations publiques.
Faites fin de la modestie traditionnelle suisse : nous sommes bons, y compris au niveau international !
La modestie traditionnelle des Suisses, et des administrations en particulier, empêche de connaître les réalisations novatrices, et a fortiori de les célébrer : c’est le but de ce concours. Il a été conduit pour la première fois en 2019, il s’agit donc de la 2ème édition. La périodicité de deux ans est motivée par l’intégration du concours au niveau international. En effet, les lauréats suisses peuvent directement déposer leur candidature au concours « The International Speyer Quality Award 2022 ». Une sélection d’entre eux pourra également être présente à la Conférence européenne sur la qualité publique, planifiée en 2008.
Pourquoi participer à un concours qualité ?
Les entreprises privées qui obtiennent un prix d’excellence peuvent espérer des retombées en termes de notoriété et un impact commercial appréciable, mais qu’en est-il des organisations publiques ne fonctionnant pas selon une logique de marché ? Ci-après, nous développons les principales valeurs ajoutées liées à la participation au concours qualité dans les services publics.
Identifier et faire connaître les bonnes pratiques, stimuler d’autres organisations
Nous l’avons dit en présentant le concours, la modestie traditionnelle caractérisant notre pays, mais également une attitude marquée par le « chacun pour soi », contribuent à une faible diffusion des innovations et projets réussis. Bien souvent, les problèmes traités au sein des organisations publiques sont abordés en « réinventant la roue », sans s’inspirer suffisamment de ce que font les autres. De fait, les administrations à tous les niveaux du fédéralisme rencontrent bien souvent les mêmes problèmes et pourraient largement bénéficier de pratiques à succès reconnues officiellement par un jury neutre et professionnel : c’est une première valeur ajoutée du concours, essentielle et utile autant aux candidats qu’à la collectivité en général.
Apprécier son projet à la lumière des meilleurs
Le dépôt d’un dossier de candidature pousse l’organisation à présenter de manière concise et professionnelle ses réalisations. L’élaboration même du dossier apporte un recul utile pour apprécier les progrès accomplis et les domaines moins aboutis. Mais plus que le travail d’élaboration, qui reste modeste puisque le projet a dû, de fait, être présenté souvent à plusieurs reprises aux autorités ou instances dirigeantes, c’est le feedback remis aux candidats qui représente une réelle valeur ajoutée, puisque il leur donne une appréciation neutre de leur projet, à la lumière des meilleures pratiques dans le domaine considéré.
Créer une émulation et une motivation interne, reconnaître les réalisations
Bien souvent, la conduite d’un projet novateur nécessite des compétences très pointues, une énergie et une endurance hors du commun, pour aboutir aux résultats escomptés. Or les organisations publiques ne disposent souvent que de moyens très limités, surtout à l’heure actuelle, pour valoriser et reconnaître les résultats atteints. La participation au concours, et plus encore l’obtention d’un prix, peuvent apporter une forme de reconnaissance symbolique très motivante que les organisations elles-mêmes ne peuvent pas fournir à leur personnel. Lorsque l’aventure est poursuivie au niveau international, possibilité qu’offre ce concours, une véritable émulation peut voir le jour, comme l’attestent certains témoignages des participants au concours 2019.
Favoriser la collaboration avec les partenaires de l’organisation
Les différents partenaires de l’organisation peuvent être positivement influencé lorsqu’ils prennent conscience de l’excellence –officiellement reconnue- de leur fonctionnement. Ce constat est vrai pour tous les partenaires, à commencer par les bénéficiaires directs («clients») des organisations publiques, mais également par les fournisseurs, les organismes tiers impliqués à divers titres et, last but not least, les financeurs de ces organisations, qui sont fréquemment les citoyens contribuables.
Contribuer à un service public de qualité, efficient et efficace
Si les prix décernés ne portent pas sur le contenu des politiques publiques mises en œuvre et leur opportunité politique, ils attestent d’un fonctionnement stratégique et opérationnel exemplaire, permettant de conduire l’action publique avec une efficacité accrue et une utilisation rationnelle des deniers publics. Longtemps critiquées pour leur fonctionnement bureaucratique, les organisations publiques souffrent encore d’une image négative auprès de l’opinion publique, et ce quels que soient les projets effectivement conduits et les campagnes de communication menées. Le fait de participer au concours et d’obtenir une reconnaissance officielle pour les projets mis en œuvre contribuent à une évolution positive de cette image, pour montrer que les organisations publiques sont aussi capables d’innovation et peuvent conjuguer l’excellence dans les différents registres de leur fonctionnement.
Liens
- The international Speyer Quality Award 2022
- 4th Quality conference 2021
- Common Assessment Framework
- Public Sector Benchmarking Service
- Qualité publique en France
- Ramponneau (marteau pour tapisserie)
L'équipe responsable du concours
Prof. Dr. Yves Emery
yves.emery[a]idheap.unil.ch
Docteur en sciences économiques de l’Université de Genève, professeur à l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP, Suisse), responsable de la chaire de management public et gestion des ressources humaines. Directeur de recherches, consultant au sein des services publics, auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques. Membre du comité directeur de la Société suisse des sciences administratives, de la société d’études économiques et sociales. Membre du comité Directeur du concours international Speyer pour la qualité dans les services publics.
Carole Wyser
carole.wyser[a]idheap.unil.ch
Carole Wyser est assistante d’enseignement et de recherche dans l’Unité Management public / Ressources humaines de l’Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP), après avoir exercé les mêmes fonctions à l'Université de Lausanne. Licenciée en sociologie à l’Université de Genève, en train de réaliser le Mastère en administration publique, elle est associée aux travaux du professeur Yves Emery et approfondit les problématiques de la motivation des agents publics, des nouvelles valeurs et des questions d’ordre éthique, dans un contexte de l’administration publique en pleine réforme.
IDHEAP
Route de la Maladière 21
1022 Chavannes-près-Renens
Tél.: +41 (0)21 557 40 00
Fax: +41 (0)21 557 40 09
Modernisation publique, New Public Management (NPM) et management de la qualité
Plus que jamais dans la conjoncture actuelle marquée par des déficits persistants, le secteur public est condamné à augmenter son efficacité et son efficience, mais également la qualité des prestations qu’il fournit aux citoyens. Emergeant dans les années 1980 au sein des entreprises privées, l’approche qualité et la recherche de l’excellence (pour reprendre le titre du best-seller de Peters et Waterman (Peters et Waterman 1983)) semblent constituer, au début des années 1990, un modèle idéal pour moderniser les organisations publiques. C’est sans compter avec la vague de « New Public Management » (NPM) qui déferle à ce moment sur la Suisse. En effet, le NPM obtient d’emblée un grand retentissement dans notre pays, à partir des pays anglo-saxons (Hablützel, Haldemann, Schedler et Schwaar 1995; Emery 2000; Schedler et Proeller 2000), et suite à la publication de l’ouvrage de Osborne et Gaebler (Osborne et Gaebler 1993).
Dans ce contexte marqué par une certaine euphorie liée au NPM, l’approche qualité a paru momentanément supplantée et condamnée à disparaître. Or maintenant, plus de 10 ans après les premières expériences NPM, il apparaît que l’approche qualité demeure extrêmement solide et utile pour les organisations publiques, qu’elle peut se marier idéalement avec le NPM, notamment parce qu’il prône « l’orientation client » comme l’un des principes fondamentaux, et qu’en outre, ce dernier commence à s’enliser dans les méandres des subtilités de l’appareil politico-administratif (Emery et Giauque 2020), comme l’a illustré un récent colloque organisé sur le sujet (Kompetenzzentrum für Public Management 2019; Lienhard, Ritz, Steiner et Ladner 2020).
Excellence publique et concours qualité
Un esprit d’entreprise souffle incontestablement sur les services publics, confrontés à la nécessité d’intégrer les impératifs de l’action publique, acquis au fil de décennies de progrès démocratiques, et ceux de l’intrapreneuriat, favorisant l’efficacité et le résultat, avant le respect de la procédure qui demeure bien entendu important.
Les organisations publiques doivent évoluer en profondeur : autrefois attentistes, bureaucratiques et segmentées, à l’image des stéréotypes trop souvent véhiculés sur le fonctionnement de l’administration (Cucioli 1991; Kernaghan 1999), elles se développent vers une forme plus entrepreneuriale et créatrice de valeur ajoutée. Ce mouvement s’accompagne, le plus souvent, d’une décentralisation des décisions et des compétences. En effet, des hiérarchies par trop pyramidales et lourdes sont difficilement compatibles avec de nouveaux modèles de production qui visent une plus grande célérité dans les prises de décision et une « réactivité », voire une « pro-activité », face à l’évolution de l’environnement.
Dans ce contexte, l’idée de se comparer aux meilleures organisations de son domaine (Benchmarking) voit le jour. Pendant longtemps, les organisations publiques n’ont fait l’objet que de critiques, des scientifiques mais aussi et surtout des médias et de l’opinion publique. Ce n’est que dans les années 1980, au Canada, qu’émerge l’idée de mettre en exergue les succès, les réussites et autres bonnes pratiques des organisations publiques, en les valorisant par un prix (Loeffler 1995), à l’image des prix décernés aux entreprises privées.
Aujourd’hui, la plupart des pays reconnaissent officiellement, sous une forme ou une autre, l’excellence de leurs organisations publiques, l’instauration de concours qualité exerçant un rôle essentiel dans ce mouvement. En effet, les projets entrepris pour moderniser l’appareil administratif font l’objet de peu d’attention, alors que les pannes et problèmes en tout genre mobilisent les médias auprès d’un lectorat qui en redemande toujours. Ainsi, la reconnaissance officielle que procure l’obtention d’un prix au sein d’un concours qualité officiel et conduit de manière professionnelle donne une source de légitimité, de motivation et fréquemment, de fierté à l’ensemble des acteurs impliqués, représentants politiques et agent-es publics responsables des projets concernés.
Le concours suisse pour la qualité dans les services publics s’inscrit dans cette tradition. Il s’inspire des autres concours nationaux et internationaux dans le domaine, et constitue formellement une étape pour accéder au concours international Speyer.
Bibliographie citée
- Cucioli, G. X. (1991). Les nouveaux ronds-de-cuir, J. Bertoin.
- Emery, Y., Ed. (2000). L'administration dans tous ses états, actes du colloque des 11 et 12.02 1999. Lausanne, Presses polytechniques universitaires romandes.
- Emery , Y. et D. Giauque (2020). Paradoxes de la gestion publique. Paris, L'Harmattan.
- Hablützel, P., T. Haldemann, K. Schedler et K. Schwaar (1995). Umbruch in Politik und Verwaltung : Ansichten und Erfahrungen zum New Public Management in der Schweiz. Berne, Haupt.
- Kernaghan, K. (1999). Redécouvrir la fonction publique. Toronto, Institut d'administration publique du Canada.
- Kompetenzzentrum für Public Management, (2019). 10 Jahre New Public Management in der Schweiz : Bilanz, Irrtümer und Erfolgsfaktoren, Bern, KPM.
- Lienhard, A., A. Ritz, R. Steiner et A. Ladner, Eds. (2020). 10 Jahre New Public Management in der Schweiz. Bilanz, Irrtümer un Erfolgsfaktoren. Bern, Haupt.
- Loeffler, E. (1995). The Modernization or the Public Sector in an International comparative Perspective, Hochschule Speyer (D).
- Osborne, D. et T. Gaebler (1993). Reinventing Government: How the Entrepreneurial Spirit Is Transforming the Public Sector. New York, Plume Book.
- Peters, T. et R. Waterman (1983). Le Prix de l'Excellence. Paris, InterEditions.
- Schedler, K. et I. Proeller (2000). New Public Management. Berne, Haupt.
Les objectifs du concours 2021
Faire connaître et valoriser (par les prix) les pratiques d’organisations publiques (administrations et entreprises publiques) innovatrices et performantes.
Identifier et valoriser les travaux scientifiques (diplômes et thèses) qui ont porté un regard scientifique et original sur la modernisation de la gestion publique.
Créer une source d’échanges, une opportunité de networking entre praticiens et spécialistes des organisations publiques, lors de la manifestation de clôture du concours.
Le concours est conçu pour être intégré au niveau international: les lauréats suisses peuvent en effet directement déposer leur candidature au concours le plus reconnu au niveau européen: «The International Speyer Quality Award 2022».
Les catégories de prix
Excellence des organisations publiques
- Des prix seront décernés dans chacun des sept domaines suivants :
- Prix général valorisant une organisation pour l’ensemble de ses réalisations
- Gouvernance et partenariat
- Qualité dans les services publics
- Gestion innovatrice des finances publiques
- Electronic Government
- Gestion des ressources humaines
- Réforme et optimisation des instances politiques
Travaux scientifiques portant sur les organisations publiques
Les travaux primés seront au nombre de quatre :
- mémoire de licence/diplôme (en allemand et en français)
- thèse/ dissertation (en allemand et en français)
Remise des prix
La remise des prix aura lieu lors de la manifestation de clôture du 24 novembre 2021 à Berne.
Lauréats 2021
Les administrations publiques suisses sont en marche vers l’excellence ! Pas moins de six projets, sur les 19 candidatures déposées, ont été primés lors de l’édition 2021 du concours « Excellence ». Lors de la remise des prix le 24 novembre à Berne, les lauréats ont exposé leurs démarches et les résultats obtenus, devant un public séduit par ces administrations pionnières. Ils peuvent maintenant se présenter au concours European Public Sector Award 2022.
Trop souvent critiquées, les organisations publiques fourmillent de pratiques novatrices et de réalisations dignes d’être mises en évidence. La preuve en a été faite lors de la 2ème édition du concours « Excellence dans les organisations publiques ». Le jury, formé de personnalités provenant des mondes politique, administratif, scientifique, de l’économie et de la société civile, a décidé d’attribuer un prix aux projets suivants :
- Office cantonal de la circulation et de la navigation (OCN), Canton de Fribourg, pour le prix "Excellence générale de l’organisation"
- Guide romand pour les marchés publics, produit par la conférence romande des marchés publics, pour le prix "Gouvernance et partenariat"
- Ratsinformationssystem, Canton de St-Gall, pour le prix "Qualité dans les services publics"
- Modellversuch Post-Akut-Pflege, Canton de Berne, pour le prix "Gestion innovatrice des finances publiques"
- Datawarehouse, Observatoire valaisan de la santé, pour le prix "Electronic government"
- Le site www.orientation.ch, pour la collaboration intercantonale exemplaire.
Le concours a également permis de primer plusieurs travaux universitaires dans le domaine de l’administration publique, qui se sont distingués par la qualité scientifique et l’originalité de la démarche entreprise. Ils viennent ainsi ajouter leur touche d’excellence à celle développée par les administrations :
- Anita Grab-Schuler, Prüfung der Gemeinderechnung : Analyse und Beurteilung unterschiedlicher kantonaler und regionaler Regelungen und Hilfsmittel, Hochschule für Wirtschaft, Luzern
- Regula Hänggli, Gemeindefusionen. Ein Beitrag zur Erklärung und Beschreibung institutioneller Reformen, Universität Bern
- Pierre Perritaz, Comparatif de la performance des soins infirmiers au sein des hôpitaux suisses, Institut de hautes études en administration publique (idheap)
Jurys
Les prix aux organisations publiques sont attribués par un jury formé de personnalités provenant des mondes politique, administratif, scientifique, de l’économie et de la société civile, sur la base de dossiers de candidature.
En 2019, les personnalités suivantes formaient le jury : Mme P. Rohrbach, présidente FRC, MM. K. Nuspliger, Chancelier de l’Etat de Berne, A. Hofmeister, chef de l’Inspectorat VBS, E. Nagel, prof. HES, H. Überwasser, avocat, P. Revaz, PDG Groupe Mutuel, I. Rickenbacher, expert média, W. Schnyder, ancien Conseiller d’Etat du canton du Valais, sous la présidence du prof. Y. Emery.
Quant au jury destiné à évaluer les travaux scientifiques, il est formé de deux représentant-es de l’administration et de deux représentant-es du monde scientifique, sous la présidence du prof. Y. Emery.
Jury 2021 : M. Brunschwig Graf, conseillère nationale; J.-D. Delley, professeur à l'Université de Genève; M. Dusong, présidente de la Fédération romande des consommateurs; B. Hearing, conseillère nationale; A. Hofmeister, chef de l'Inspectorat au DDPS; A. Jeannet, rédacteur en chef de L'Hebdo; K. Nuspliger, chancelier de l'Etat de Berne; O. Terrettaz, consultant auprès de DNO Consulting; I. Rickenbacher, expert média; Dr. R. Steiner, Kompetenzzentrum für Public Management.
Les prix pour les organisations publiques
Le concours s’adresse aux organisations publiques et aux diplômé-es d’institutions universitaires souhaitant présenter leur travail de mémoire ou de thèse. Les organisations publiques peuvent postuler dans les sept catégories décrites ci-dessous, les exemples de chaque catégorie ne figurant qu’à titre illustratif.
Thèmes destinés aux organisations publiques
1. Excellence générale de l’organisation publique
Nombre d’organisations publiques ont initié depuis plusieurs années un programme de modernisation intégré, qui touche toutes les facettes de leur fonctionnement et non seulement un domaine spécifique : dans ce cas, il convient de postuler dans cette catégorie. Le dossier mettra en exergue, sur la base du modèle intégré d’excellence publique développé au niveau européen, le « Common Assessment Framework » (CAF) 1, les dimensions suivantes de l’organisation :
- Leadership au sein de l’organisation (vision, mission, valeurs, système de management)
- Stratégie et planning (analyser les besoins, développer, actualiser et mettre en œuvre la stratégie et les plans d’action dans toute l’organisation)
- Gestion des ressources humaines (politique du personnel, gestion des effectifs, des compétences, de la motivation, des conditions de travail)
- Partenariats et gestion des ressources (identifier et gérer les partenaires-clés, en particulier les « clients », manager les ressources–connaissances, finances, technologies, bâtiments, etc.)
- Processus et gestion du changement (optimiser les processus essentiels de réalisation des prestations ; anticiper et conduire la modernisation)
- Résultats « bénéficiaires » (mesure des indicateurs liés à la satisfaction des bénéficiaires directs, implication, accessibilité des prestations, etc.)
- Résultats « Personnel » (mesure de la satisfaction du personnel (enquête), indicateurs objectifs tels qu’absentéisme, turnover, productivité, etc.)
- Résultats « société », à l’exclusion de ceux directement en lien avec la mission, qui sont intégrés dans le critère suivant (impacts sur la société en général, au niveau économique, éthique, social, etc. ; et impacts sur l’environnement)
- Résultats en lien avec la mission de l’organisation (efficience et l’efficacité dans la fourniture des prestations, qualité, résultats financiers)
2. Gouvernance et partenariat
L’organisation publique ne peut plus remplir seule sa mission, elle se doit de développer avec ses principaux « partenaires » au sein de la société, mais aussi aux autres niveaux du fédéralisme, des relations durables et responsables, d’analyser leurs besoins et de les impliquer de manière adéquate. Ce thème, que l’on peut résumer par le mot «Gouvernance», s’adresse aux organisations qui ont mis un accent particulier sur l’optimisation de leur système de direction, par exemple en :
- développant des formes originales d’implication de leurs partenaires
- exploitant des structures juridiques ou organisationnelles particulières (par ex. «Etablissement de droit public» ; partenariat Public-Privé)
- en redéfinissant les frontières de l’organisation (par ex. : fusion de communes, intégration verticale, collaboration originale dans le cadre du fédéralisme).
3. Qualité dans les services publics
Sous l’impulsion de la nouvelle gestion publique, beaucoup d’organisations publiques ont souhaité développer une « orientation client » et optimiser leur fonctionnement dans cette optique. Si l’analyse des besoins des « clients », ou bénéficiaires directs, est importante, ce thème s’adresse aux organisations qui ont mis en œuvre une conception intégrée de l’approche client, touchant également la structure et l’amélioration des processus. En particulier, les éléments suivants peuvent être relevés :
- Restructuration interne dans le but d’améliorer les prestations
- Optimisation et amélioration continue des processus-clients
- Implication des clients dans la fourniture et l’évaluation des prestations (co-production), engagements (charte) qualité.
4. Gestion innovatrice des finances publiques
Plus que jamais, la situation financière des organisations publiques est critique, elle conduit à des programmes souvent drastiques d’économie conduisant à des réduction de postes, voire à des licenciements. Dans ce contexte morose, ce thème s’adresse aux organisations qui ont abordé cette question avec un regard neuf, une approche originale permettant de gérer les deniers publics. Sont concernés notamment les projets suivants :
- Système budgétaire novateur
- Comptabilité analytique et politique de tarification originale
- Programmes d’économies adoptant une approche nouvelle
- Réorganisation /optimisation améliorant la qualité tout en diminuant les coûts.
5. Electronic Government
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) bouleversent le fonctionnement des organisations (publiques), à tous les niveaux de leur gestion. Certains pays en ont même fait l’un des axes centraux de la modernisation publique. Peuvent postuler les organisations qui ont par exemple :
- Développé un système original d’implication de leurs partenaires ou bénéficiaires (y compris e-voting)
- Optimisé le traitement électronique des procédures et prestations fournies
- Exploité de manière novatrice les possibilités offertes par Internet, téléphonie mobile, etc.
- Développé des applications pionnières
6. Gestion des ressources humaines
En tout temps, les ressources humaines demeurent essentielles pour atteindre les objectifs fixés et remplir à satisfaction la mission confiée à l’organisation publique. Au-delà de pratiques ciblées qui n’ont pas toujours atteint le succès escompté, telles que la rémunération à la performance, nous souhaitons ici découvrir des approches intégrée et cohérente de GRH, qui touchent par exemple :
- Statuts et politique du personnel novateurs
- Gestion originale des performances individuelles et collectives
- Développement des compétences, management des connaissances
- Systèmes d’incitations novateurs
- Gestion de l’éthique de l’action publique et du personnel.
7. Thème spécifique pour le concours suisse 2021 : Réforme et optimisation des instances politiques (parlement et gouvernement, interface entre les deux et avec l’administration)
Si la plupart des programmes d’innovation sont focalisés sur les organisations publiques et leurs agent-es, il faut rappeler que toute modernisation durable devrait également toucher le mode de fonctionnement des autorités politiques, responsable du pilotage de ces organisations. Les particularités politiques et culturelles du système suisse rendent à bien des égards la modernisation des instances politiques délicate, pour ne pas dire ardue. Aussi ce thème s’adresse-t-il à toute organisation publique dont les instances politiques auraient revu fondamentalement leur fonctionnement, avec un projet portant par exemple sur :
- Réforme du Parlement et/ou du Gouvernement
- Processus d’interface et de collaboration entre les instances législative et exécutive
- Processus d’interface et de collaboration entre les instances politiques et l’administration
- Systèmes novateurs de gestion politico-administrative.
Critères pour l'attribution des prix
Le jury déterminera les prix en se fondant sur les critères suivants, adaptés en fonction des différentes catégories de prix :
- Originalité et qualité des concepts caractérisant le projet
- Intégration des concepts dans une approche globale / cohérente de la modernisation
- Stade de la mise en œuvre
- Professionnalisme dans la gestion du projet de modernisation
- Prise en compte de la question de l’égalité « femme-homme » (Gender mainstreaming)
- Utilité, valeur ajoutée, résultats tangibles obtenus après la mise en œuvre
- Généralisation possible de l’approche, application à d’autres organisations.
Les prix pour les travaux scientifiques
Le concours s’adresse aux organisations publiques et aux diplômé-es d’institutions universitaires souhaitant présenter leur travail de mémoire ou de thèse.
Prix pour les travaux scientifiques
Le concours vise à primer les travaux scientifiques d’institutions universitaires (Universités, Hautes Ecoles) au niveau :
Licence / diplôme (en allemand et en français)
Thèse / dissertation (doctorat), également en allemand et en français.
Les travaux doivent avoir été soutenus dans la période allant de juillet 2019 à juin 2021.
Critères pour l'attribution du prix
Les 4 prix seront attribués aux travaux qui remplissent les critères suivants :
Excellence scientifique attestée par l’évaluation du jury académique de l’université de provenance (note minimale 5.5/6 ou 9.5/10).
Originalité de la méthode, de l’apport développé dans le travail, lien avec la pratique / utilité pour les organisations publiques, étude qui « sort du lot ».
La manifestation de clôture, remise des prix et présentations des lauréats
La manifestation de clôture du concours suisse de qualité aura lieu le 24 novembre 2021 à Berne, au Palais fédéral.
Programme de l’après-midi :
- Conférence de presse et proclamation des résultats, remise des prix
- Conférence introductive (Key note Speaker)
- Présentations des lauréats (plusieurs présentations en parallèle pour les différents prix)
En marge : divers stands sur l’excellence publique
Formulaire d’inscription à la manifestation
Délai d’inscription : 13 novembre 2021
Finance d’inscription :
Plein tarif: CHF 150.-
Membres de la SSSA et titulaires d'un diplôme IDHEAP: CHF 120.-
Etudiant-e-s et doctorant-e-s: CHF 80.- (joindre copie pièce justificative)
Une confirmation d’inscription ainsi qu’une facture à régler avant le 24 novembre 2021 vous parviendront par courrier postal.
En cas d’annulation plus d’une semaine avant la manifestation, aucun frais de désistement ne sera perçu. Au-delà de cette date, la totalité de la finance d’inscription est due. En cas de désistement tardif ou non annoncé, aucun remboursement ne sera effectué. En cas d'empêchement, une personne de substitution peut être désignée.